ENTRE CORPS ET LANGAGE :

LA VOIX

NIVEAU 2 : 52 H
Un cycle d'approfondissement en 2019


Organisation

2 sessions de 4 jours (dates à préciser)

Polyphonie et chants du monde
 

Le conte : une médiation dans la pratique professionnelle
 

Claire Ouertani et Annie Puget animent depuis plus de 20 ans des groupes thérapeutiques à médiations variées.
Pour Claire Ouertani : constructions, traces, modelage et peinture, conte, théâtre, écriture...
Annie Puget, quant à elle, développe plus particulièrement des approches associant différentes formes d'expression corporelle et vocale.

Ces sessions d'approfondissement sont l'occasion de transmettre ces expériences, les partager et y réfléchir avec des professionnels susceptibles d'y trouver un intérêt dans l'exercice de leur travail.

Le conte : une médiation dans la pratique professionnelle

Une session de 4 jours, animée par Claire Ouertani, orthophoniste.

En s’appuyant sur un travail approfondi des ressentis, de la présence, la gestuelle,  la voix, du langage, il s’agira d’expérimenter et réfléchir à la notion de communication et de transmission, ainsi qu’aux possibilités de se servir de cet outil extrêmement riche dans la relation d’aide aux personnes.
Les participants (12 au maximum) seront invités à venir en ayant préparé un conte d’une dizaine de minutes environ, dont ils auront mémorisé la trame.

Contenu
 :

- Echauffement corporel et vocal
- Travail de visualisation et d’appropriation du récit
- Posture et position du conteur
- Gestuelle, regard, voix, chant… ce qui donne corps au conte
- Elaboration d’un projet d’atelier Conte, objectifs et dispositifs

La démarche :

La médiation du conte en particulier apparaît extrêmement riche, dans un contexte où la parole a elle-même plus de mal à se faire entendre dans un monde d’images et d’écrans.

La voix est l’enveloppe sonore qui a bercé les premiers instants de la vie (déjà in-utero). Elle est une des couleurs de chaque individu. Elle donne de la consistance au lien qui s’établit entre le conteur et ceux qui l’écoutent.

Les personnes qui veulent se lancer à raconter ont très souvent cette appréhension de ne pas pouvoir « capter » leur auditoire, elles n’ont pas toujours assez confiance en leur voix. Elles craignent de  manquer des éléments-clés, de bafouiller, se tromper… Faut-il conter assis ou debout, comment placer son auditoire ? Elles se demandent s’il faut « jouer le conte ». Peut-on chanter, introduire de la musique ?...

Mais au-delà de ces hésitations, l’envie est forte de s’embarquer et embarquer son auditoire dans cette merveilleuse aventure. Il existe une part de magie, de rêve, de fantastique…

Un univers symbolique s’ouvre alors. Le récit est vecteur de pensées : le conte met en mouvement des questionnements essentiels, des structures de pensée qui aident à l’élaboration de ses propres réponses.

Le conte nous engage également dans un travail de lien par sa dimension culturelle, le sentiment d’appartenance à une «chaîne humaine».


Quelques questions seront approfondies :

- Quels contes (traditionnels populaires ou modernes…)
- Pour qui (âges, problématiques…)
- Pourquoi (objectifs visés)
- Comment (lu, dit, joué…importance des « formulettes»)
- Où (aménagement de l’espace…importance des rituels…)
- Quel cadre (pluridisciplinarité, projet institutionnel…)


Polyphonie et chants du monde

Une session de 4 jours, animée par Annie Puget, psychologue

Dans ce module, les participants se sensibiliseront au chant polyphonique en pratiquant  différents types de chants de tradition orale  (berceuse, chant guerrier, de séduction, de consolation etc.), puisés dans un répertoire de différents continents.
Nous travaillerons sans partitions, en privilégiant la transmission orale et « l’imprégnation sonore », l’engagement corporel et l’énergie du groupe, comme dans le  chant traditionnel. 
Signalons que c’est une approche qui n’est pas très éloignée de la manière dont le petit enfant apprend à parler !

La démarche :

La polyphonie :
Le chant a plusieurs voix est un outil particulièrement puissant  pour développer la présence  à soi-même et aux autres.
« Tenir » une voix pendant que d’autres en interprètent une autre, différente mais complémentaire, permet de tester et de perfectionner  sa capacité à être à la fois « au plus près  de soi-même » et à l’écoute de l’autre.
Le risque :  s’enfermer dans sa voix sans s’ouvrir à ce qui se passe à côté de soi
                     se faire entraîner par les voix des autres et se perdre…
est au fond l’enjeu le plus important d’une  communication harmonieuse avec l’autre : être capable à la fois de rester ferme sur sa position mais capable d’entendre l’autre et de composer avec lui…

Les chants traditionnels du monde seront principalement  travaillés dans leurs composantes sensoriel, vibratoire et relationnel pour découvrir des univers sonores et des  énergies  variés en liens étroits avec notre incarnation, nos émotions et notre manière d’occuper l’espace.

A l’origine,  le chant est intimement lié à  la parole et la  danse.  Il a toujours accompagné la vie quotidienne des différents groupes humains et culturels que ce soit pour  soutenir les actes les plus concrets de la vie quotidienne ( dans les chants de travail par exemple),   rythmer  les grands moments de la vie  de la naissance à la mort ou pour  relier l’individu  à la communauté humaine, à la nature,  à l’univers, au Divin.
Individuel ou collectif,  le chant est  utilisé pour exprimer la joie, la tristesse, l’attente, l’espoir, la foi, calmer la souffrance du corps et de l’âme,  susciter la confiance, chasser l’ennui ou vaincre les peurs.
Il a une fonction sociale et socialisante en codifiant. Certains chants  sont des supports à l’affirmation et à la reconnaissance  de l’individu  au sein du groupe (la « couleur vocale », l’interprétation propre à chaque individu est mise en avant), d’autres marquent l’appartenance à un groupe en mettant en lien les individus.
 En servant  de pont entre l’individu et le collectif , Il régule ainsi  la communication au sein des groupes et soutient  les  relations  sociales.

Il s’agira donc d’ expérimenter ces différentes dimensions et de réfléchir à l’intérêt que peut présenter cette forme de chant dans l’accompagnement aux personnes fragilisées et , en particulier, dans la mise en place d’un espace de  groupe où chaque individu puisse s’inscrire et trouver son expression spécifique.

Quelques thèmes pourront être approfondis :

 

- Vécus corporel,  renforcement du sentiment d’identité et réinvestissement narcissique.
- La dimension de portage du chant en groupe.
 - Identité individuelle et identité de groupe : phénomènes de différenciation et d’ indifférenciation ; sentiments d’appartenance à un groupe et conscience de soi.
- Approche pratique  ( cadre, organisation,  public ) et exigences et enjeux  de la mise en place de ce type d’activités.

Pour tous renseignements, veuillez contacter l’association HARALIA :

 : 04 72 24 08 72

Courriel : contact@haralia.info 

Siège social : 63 rue André Sabatier 69520 GRIGNY

  Retour au début

Dernière mise à jour de cette page : 10/09/15